
Ces trois lettres proviennent de l’appellation anglaise « Poly Vinyl Chloride ». Elles sont le symbole international du polychlorure de vinyle. Il s’agit d’un polymère thermoplastique de grande consommation.
Le PVC est issu principalement de deux matières premières. 57% de sel et 43% de dérivés du pétrole. Le PVC se présente en poudre blanche. Celle-ci doit être additionnée de produits permettant sa transformation en objets finis (Principalement des additifs : stabilisants, lubrifiants, plastifiants, pigments, charges, etc…).
De par ses additifs, le PVC peut se formuler en fonction des besoins. Ainsi, le PVC peut être rigide ou souple, transparent ou opaque, incolore ou teinté, compact ou cellulaire, ignifuge, antistatique, …
Le PVC est la troisième matière plastique la plus utilisée dans le monde, après le polyéthylène et le polypropylène. Le PVC représente plus de 10% de la consommation de matières plastique au sein de l’Union Européenne.
Les secteurs d’activité les plus consommateurs de PVC sont la construction et l’emballage.
Les principales applications du PVC
Le PVC est largement présent dans notre quotidien. Il existe autant de formulations spécifiques de PVC que d’applications industrielles. Ainsi selon que le PVC soit utilisé pour des produits dans les secteurs de la puériculture, du médical, de la papeterie, du bâtiment, de l’automobile ou encore du nucléaire, les formulations seront différentes afin de s’adapter aux cahiers des charges et aux réglementations concernant chaque famille de produits. Les principales applications sont les suivantes :
– Dans l’habitation et la construction : revêtements de sols et de murs, ameublement, fenêtres, cloisons, volets, canalisations d’adduction et d’évacuation, clôtures, profilés divers, etc… Les produits phares dans le secteur de la construction restent les tubes et fenêtres dans le bâtiment (55 % des menuiseries sont en PVC contre 23 % pour le bois et 20 % pour l’aluminium).
– Dans l’emballage : bouteilles, flacons, films souples et rigides, boîtes pour corps gras, boîtes pour pâtisseries etc. Dans ce secteur industriel de l’emballage, le PVC représente 5% du marché contre 85% du PET (polyéthylène téréphtalate) et 10% pour le verre.
– Dans le domaine électrique : on retrouve du PVC dans les câbles, gaines, chemins de câbles, boîtiers, etc…
– Dans les biens de consommation courante : textile, maroquinerie, chaussures, bottes, habillement, articles de bureaux, papeterie, jouets etc.
– Dans l’industrie automobile : pièces techniques, garnitures intérieures, tableaux de bord etc.
– Dans le domaine médical : matériel hospitalier (tubes de transfusion, poches à sang et à perfusion, gants médicaux, alèses, etc…)
En résumé, le PVC est très présent dans de très nombreux secteurs et fait partie intégrante de notre quotidien. A ces niveaux d’utilisation, tous les polymères soulèvent débats et questionnements. Les idées reçues, largement médiatisées, sont souvent fondées sur des raccourcis. Le PVC n’échappe pas à cette règle. Les questions les plus fréquentes concernent naturellement les éventuels impacts sur la sécurité, la santé et l’environnement.
Le PVC et l’environnement
Le PVC est la seule matière plastique d’usage courant constituée de plus de 50% de matières premières d’origine minéral (sel) dont la source est considérée comme inépuisable. De ce fait, sa part d’énergie fossile non renouvelable (pétrole) et donc son impact environnemental, sont limités comparativement aux autres grands polymères. D’autant que le PVC est 100% recyclable !
De plus, au même titre que ces autres grands polymères transformés, le PVC ne fait pas exception et n’est pas classé «dangereux» selon les Directives Européennes. Du fait de son inertie, le PVC n’a pas d’impact sur la couche d’ozone, sur la qualité des eaux ou encore sur la faune et la flore. Néanmoins, comme toute activité industrielle, la production du PVC génère nécessairement des déchets qu’il convient de prendre en charge et de traiter.
Même s’il n’existe aucune réglementation spécifique concernant la gestion des déchets de PVC, notamment dans le bâtiment, des filières de récupération et de réutilisation existent et se développent. La filière de recyclage des déchets de PVC rigide, blanc pour les profilés fenêtre, gris pour les tubes et raccords est parfaitement éprouvée techniquement et économiquement. En conséquence, ce type de déchet ne va plus en ISDND (Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux).
Comment les déchets en PVC sont-ils valorisés ?
La production et la transformation du PVC en produits finis génèrent deux types de déchets :
– Les déchets de production et de transformation,
– Les déchets de fin de vie (emballage principalement, automobile, électricité/électronique, bâtiment etc…).
La quasi-totalité des déchets de production est récupérée directement par les industriels qui la réintègrent dans leurs fabrications. Les déchets de transformation sont pris en charge par des filières de valorisation.
Quant aux déchets de fin de vie, ils peuvent être collectés, régénérées et réutilisées sous forme de produits finis (tuyaux, murs anti-bruit, équipements routiers, etc.) ou bien, être également pris en charge par des filières de valorisation.
En 2013, plus de 444 000 tonnes de PVC ont été recyclées en Europe, contre 362 000 tonnes en 2012.
Il est à noter que, contrairement à une idée reçue, l’ensemble des matières plastiques utilisées dans le monde ne représente que 4 % du pétrole extrait annuellement. Et le PVC ne représente que 0,6 % de la consommation mondiale de pétrole.